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Sic Transit Gloria Mundi


Il est des fois où il faut considérer les mauvaises nouvelles comme autant d'opportunités...

J'avais bien compris ce matin en ouvrant les volets qu'il me faudrait trouver quelque activité pour meubler ce dimanche pluvieux de la mi mai. On se serait cru mi novembre ...

Heureusement qu'Amazon est mon ami. J'avais commandé il y a quelques temps ce grand classique du cinéma des années 70 qui manquait à ma DVDthèque : "The Man who would be King", film de John Huston, sorti en 1975 avec en acteurs principaux Sean Connery, Michael Caine et Christopher Plummer.

Un bon petit feu de cheminée et un bon Talisker Skye plus tard, alors que crépitait dans l'âtre les premières bûches tandis que dehors le ciel déversait ses larmes incessantes, bien enfoncé dans le canapé de cuir du salon, je glissais le disque dans le lecteur.




Je retrouvai dans ce film toute l'atmosphère des Indiana Jones, avec ce charme un peu désuet des films d'aventures où d'improbables héros affrontent des personnages hauts en couleurs dans des paysages pittoresques. La musique de Maurice Jarre immerge le spectateur dans une épopée fantastique dont il est difficile de se détourner.

Le film campe dans l'Inde coloniale deux militaires britanniques, Daniel Dravot et Peachy Carnehan, Franc Maçons et surtout fieffés margoulins, qui ont pour projet de se rendre au Kafiristan, pays imaginaire frontalier de l'Afghanistan où nul européen n'a mis le pied depuis Alexandre le Grand, afin d'y devenir rois.

Directement adapté du roman du même nom du frère Rudyard Kipling, l'Homme qui voulu être roi met en outre Kipling lui même en scène comme le journaliste pris à parti par les deux hommes qui prêtent serment avec ce frère pour sceller leur quête.

C'est un film incroyable qui malgré son âge a gardé une fraicheur toute particulière . On y découvrira les péripéties de ces deux hommes liés par ce serment passé en présence du frère Kipling qui va les entrainer dans les aventures les plus incroyables bravant les éléments ( et ceci pour des maçons n'est sans doute pas totalement anodin) jusqu'à atteindre cette cité sacrée du Kafiristan ou par le miracle d'une flèche fichée dans une cartouchière, Daniel Dravot se retrouvera Roi, Dieu même. Des paysages qui font rêver où l’on croirait voir les temples des hauts plateaux du Tibet avec leurs drapeaux multicolores flottant dans le vent.



Incroyable aventure qui sera vécue par ses deux Franc Maçons dont l'appartenance d'époque et de Nation nous fera inévitablement comprendre qu'il sont bien réguliers dans leurs serment à tout le moins, et les valeurs qui devraient être les leurs.

Car emportés par leur nature bien humaine et terrestre, et le terrible péché d'orgueil qui est le leur, ils trouveront une gloire bien passagère .... SIC TRANSIT GLORIA MUNDI est il dit dans le rituel de réception d'apprenti du Rite Ecossais Rectifié. Ceci prit tout son sens cet après midi dans la chute des deux hommes et plus encore de celui des deux qui s'était auto proclamé Dieu. Il me faudra lire ce livre du frère Kipling c'est sûr car il s'y trouve sans doute d'autres messages et symboles à découvrir.

En tous cas ce fut un merveilleux moment de cinéma et de cocooning avec ce feu crépitant et ce bon vieux Talisker. Je reverrai ce film avec le même plaisir et je te le conseille lecteur. Tu y trouveras deux Frères qui ayant cédé à l'orgueil on chuté à nouveau. C'est un message apparaissant comme un avertissement pour les frères. Car le malin est caché à chaque tournant de notre chemin. Ainsi passe la gloire du Monde...

Ne recherchons pas les richesses passagères, seul la richesse du coeur inondé de Lumière est créatrice.




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