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A man’s a man for a’that


Demain comme tous les 25 Janvier c’est la commémoration de la naissance de Robert Burns !

Mais ce Burns night ne sera pas comme celui des autres années étant données les directives sanitaires et le confinement strict qui sévit en ce moment au royaume uni...🥲

J’aurai donc une pensée pour mes amis de Coeur écossais et pour mister Rabbie bien sûr en espérant pouvoir déclamer « a tribute to a haggis » l’an prochain...

j’ai une pensée aussi pour mes frères de la Respectable loge Iona One à l’Orient de Paris qui travaille au Rite Écossais d’Ecosse et qui par tradition chaque année célèbre usuellement le Burns Supper... cela ne se fera pas cette année...

une pensée toute particulière pour mon bien aimé frère E C qui sait si bien reciter l’ode au Haggis. Toute mon amitié fraternelle a lui et aux frères de Iona !!!

Slainth’


Salut à ton honnête, à ton aimable face,

Toi qui parmi les poudings es le chef de ta race !

C'est à toi que revient la première des places

Dessus tripoux, panse et abats,

Tu mérites que tous vraiment te rendent grâces

Longues comme mon bras.


Tu remplis le tranchoir qui sous ton poids se plaint.

Tes fesses font penser à la colline au loin,

Ta pointe pourrait bien réparer le moulin

Si le besoin en advenait,

Tes pores cependant distillent comme un suint

De l'ambre en chapelet.


Regarde le rustaud essuyer son couteau,

Se mettre à découper avec aise et brio,

Creusant comme un fossé, en incisant la peau

Tendue et chaude de tes miches.

Dans quelle gloire alors tu suscites les oh !

Que ton fumet est riche !


Tous alors, coude à coude, approchent et s'entrepoussent,

Ils s'empiffrent comme s'ils avaient le diable aux trousses,

Jusqu'à ce que leurs ventres tendus et maousses,

Résonnent comme tambours en somme,

Et qu'un vieil échevin, d'éclater plein de frousse,

Entonne un Te Deum.


Y a-t-il être ici-bas aux mœurs dégénérées

Qui irait préférer ragout ou fricassée,

Un olio propre aux porcs à donner la nausée

Et qu'ils repousseraient, maussades,

Alors qu'il peut ainsi faire franche lippée

De telle régalade ?


Pauvre diable ! Voyez-le devant son assiette

Comme un roseau fluet, tout l'air d'une mauviette,

Le poing guère plus gros qu'une pauvre noisette,

Tout flageolant sur ses guiboles.

Comment à l'ennemi peut-il faire sa fête,

Quand vient l'occasion folle ?


Mais, nourri au haggis, voyez un peu le gars !

Il fait en s'avançant tout trembler sous son pas.

Dedans son poing robuste une épée plantez-moi,

II la fera sitôt siffler,

Et toc, comme chardons, têtes, jambes et bras

Il va vite élaguer.


Vous, puissants, qui voulez le bonheur pour la masse

Et veillez que soit bon le menu qu'on lui fasse,

L'Écosse, sachez-le, ne veut pas de lavasse

Qui dans le bol clapote et bruisse.

Mais si vous entendez rester en bonne grâce,

Donnez-lui du Haggis !

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