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Abraxas, Le Secret du Temple Chapitre 3



Donjon du Temple, Paris

12 avril 1313

 

Les murs épais du donjon résonnaient du murmure des conversations. La lumière des torches projetait des ombres dansantes sur les visages graves des conseillers réunis autour de Jacques de Molay, le Grand Maître de l'Ordre du Temple. La tension était palpable alors que chacun attendait que de Molay prenne la parole.

Le messager, encore couvert de poussière après son long voyage depuis l'Auvergne, se tenait debout devant eux, tenant une lettre scellée. Jacques de Molay brisa le sceau de cire rouge marqué de la croix templière et déplia lentement le parchemin. Ses yeux parcoururent rapidement les lignes écrites par Pierre d'Aumont, et son expression se fit encore plus grave.

"Mes frères," commença-t-il d'une voix ferme, "écoutez les nouvelles alarmantes de notre frère Pierre d'Aumont. Elles concernent tous les membres de notre ordre et la sécurité de notre trésor."

Il commença à lire la lettre à haute voix :

"Au nom de l'Ordre du Temple et de notre devoir sacré, je vous écris ces lignes avec une urgence que je n'ai jamais connue auparavant. Philippe le Bel et le Pape Clément complotent contre nous. Leur désir de s'emparer de notre trésor est évident, et leurs intentions sont claires : ils veulent nous anéantir.

Le trésor du Temple, s'il devait tomber entre leurs mains, pourrait semer le chaos dans toute la chrétienté. Je propose de prendre des mesures immédiates pour assurer sa sécurité. Avec votre permission, Grand Maître, je me propose de diriger une mission pour transporter le trésor en un lieu sûr, loin des griffes de nos ennemis. Je suggère l'Irlande, une terre qui a su rester à l'écart des troubles de notre temps.

Je suis prêt à me rendre immédiatement à Paris pour organiser cette mission. Nous devons agir vite, avant que nos ennemis n'aient l'occasion de frapper."

Jacques de Molay plia le parchemin et leva les yeux vers ses conseillers. "La situation est critique. Nous devons prendre une décision rapidement. Philippe le Bel ne reculera devant rien pour nous détruire."

Guillaume de Beaujeu, un de ses plus proches conseillers, hocha la tête. "Pierre a raison. Le trésor doit être mis en sécurité immédiatement. Mais une telle mission nécessite une préparation minutieuse et la participation de nos chevaliers les plus loyaux et les plus compétents."

"Je propose," continua Jacques de Molay, "que Pierre d'Aumont dirige cette mission, comme il l'a suggéré. Il connaît bien la situation et a prouvé sa loyauté et son dévouement à l'Ordre à maintes reprises."

Il se tourna vers un autre conseiller, Hugues de Payens. "Hugues, quelles sont nos options pour transporter le trésor en toute discrétion et sécurité ?"

Hugues réfléchit un moment avant de répondre. "Nous pourrions utiliser des routes secondaires et des chemins peu fréquentés pour éviter les espions de Philippe. Nous devons également envoyer des éclaireurs en avant pour s'assurer que le chemin est sûr. En ce qui concerne les chevaliers, je recommande de sélectionner ceux qui ont une expérience des missions dangereuses et qui sont prêts à tout pour protéger le trésor."

Jacques de Molay approuva d'un signe de tête. "Très bien. Nous allons procéder ainsi. Guillaume, commencez à sélectionner les chevaliers pour cette mission. Hugues, préparez les routes et les éclaireurs. Je vais écrire à Pierre pour lui donner notre accord et l'inviter à nous rejoindre à Paris immédiatement."

Il se tourna vers le messager. "Retournez en Auvergne avec cette réponse. Dites à Pierre de se préparer à partir pour Paris sans délai."

Alors que le messager quittait la salle, Jacques de Molay se tourna vers ses conseillers. "Mes frères, nous sommes à un tournant de notre histoire. La sécurité de l'Ordre et de notre trésor dépend de nous. Nous devons agir avec courage et détermination."

Les conseillers acquiescèrent, conscients de l'importance de leur mission. Le plan était en marche. Pierre d'Aumont et ses chevaliers allaient bientôt se lancer dans un périple périlleux pour protéger le trésor du Temple, un voyage qui les mènerait jusqu'en Irlande, loin des machinations de Philippe le Bel.

Les jours suivants furent marqués par une activité fébrile au sein du Temple. Les chevaliers sélectionnés se préparaient pour leur mission, tandis que Jacques de Molay supervisait les préparatifs avec une attention minutieuse. Chaque détail comptait, chaque précaution devait être prise pour assurer la réussite de cette entreprise vitale.

Le 20 avril 1313, Pierre d'Aumont arriva à Paris, accompagné de ses plus fidèles chevaliers. Ils furent accueillis avec soulagement et gratitude par Jacques de Molay et ses conseillers. Ensemble, ils discutèrent des derniers détails de la mission, affinant leur plan pour éviter toute détection par les espions de Philippe le Bel.

Enfin, le jour du départ arriva. Les chevaliers, leurs visages graves mais déterminés, montèrent à cheval et quittèrent le donjon du Temple sous le couvert de la nuit. Leur destination : l'Irlande, une terre de promesse et de refuge. Leur voyage serait long et dangereux, mais ils étaient prêts à affronter tous les obstacles pour protéger le trésor du Temple et assurer la survie de leur Ordre. La légende d'Abraxas et du secret du Temple venait de commencer…

 

Paris, 8 mai 2024

 

Après une longue journée d’enquête, le commissaire Pierre d’Aumont se dirigeait enfin vers son loft à Montmartre. Fatigué mais déterminé, il avait hâte de retrouver sa compagne, Jeanne. La nuit tombait doucement sur la ville, baignant les rues pavées de Montmartre dans une lueur tamisée. L'air était frais, empli des senteurs de boulangeries encore ouvertes, mêlé à l'odeur caractéristique du vieux Paris.

Pierre monta les escaliers menant à son loft, chaque pas résonnant dans la cage d’escalier silencieuse. Lorsqu'il ouvrit la porte, il fut accueilli par l'obscurité paisible de l'appartement. Jeanne dormait encore, son souffle léger et régulier rompant le silence de la nuit. Il prit un instant pour l'observer, se laissant envahir par une vague de tendresse. La vue de sa bien-aimée lui apportait une paix intérieure inestimable après la journée tumultueuse qu'il venait de vivre.

Il se déshabilla silencieusement, essayant de ne pas la réveiller, et se glissa doucement dans le lit. Jeanne bougea légèrement mais ne se réveilla pas. Pierre s’allongea à ses côtés, savourant la chaleur de son corps et la sensation réconfortante de sa présence. Peu à peu, la fatigue le submergea et il sombra dans un sommeil profond, ses pensées encore hantées par les scènes de crime et les mystères à résoudre.

 

Le lendemain matin

 

Le jour commençait à peine à poindre lorsque Pierre ouvrit les yeux. Jeanne était déjà réveillée, assise au bord du lit, contemplant l’aube naissante par la fenêtre. Elle se tourna vers lui avec un sourire doux.

"Bonjour, mon amour," murmura-t-elle en se penchant pour l'embrasser.

"Bonjour, Jeanne," répondit-il, sa voix encore rauque de sommeil. "J'ai rêvé de toi toute la nuit."

"Moi aussi," dit-elle en souriant. "Mais tu as besoin de plus de sommeil. Je vais préparer du café."

Pierre la regarda s'éloigner, son cœur se gonflant d'affection. Il se leva lentement, s'étirant pour chasser les dernières traces de fatigue. En descendant dans la cuisine, il trouva Jeanne en train de préparer le petit-déjeuner, la radio diffusant une douce mélodie en arrière-plan.

Ils prirent leur petit-déjeuner ensemble, profitant de ces moments précieux de normalité avant que la réalité ne les rattrape. Pierre savait qu'il devait bientôt retourner à son travail, mais il savourait chaque minute passée avec Jeanne.

 

À la Préfecture de Police

Quelques heures plus tard, Pierre se trouvait de nouveau au quai des Orfèvres, son esprit déjà focalisé sur l’enquête. Les meurtres macabres commis ces derniers jours pesaient lourdement sur ses épaules. Il devait impérativement trouver des réponses avant que le tueur ne frappe à nouveau.

Il rejoignit son équipe dans la salle de réunion, où les enquêteurs discutaient des derniers indices. Le tableau était couvert de photos de scènes de crime, de cartes et de notes.

"Alors, qu'avons-nous appris de nouveau ?" demanda Pierre en s'asseyant.

"Les analyses ADN sont revenues," répondit un des inspecteurs. "Nous avons trouvé des traces de sang appartenant à deux victimes différentes sur le compas à pointes sèches retrouvé sur la première scène de crime."

Pierre hocha la tête, absorbant l'information. "Nous devons croiser ces résultats avec notre base de données. Peut-être que cela nous donnera une piste."

L’enquête avançait lentement, chaque nouvel indice apportant autant de questions que de réponses. Pierre savait que la route serait longue et semée d'embûches, mais il était déterminé à résoudre cette affaire et à rendre justice aux victimes.

 

Retour à Montmartre

 

Tard dans la soirée, après une journée de travail acharné, Pierre rentra enfin chez lui. Jeanne l'attendait, un sourire réconfortant illuminant son visage. Ils passèrent la soirée ensemble, parlant de tout et de rien, essayant de trouver un semblant de normalité dans ce tourbillon de violence et de mystère.

"Tu sais," dit Jeanne en posant sa main sur celle de Pierre, "je crois en toi. Je sais que tu trouveras ce tueur et que tu mettras fin à ces horreurs."

Ses mots apportèrent à Pierre une chaleur et une détermination renouvelées. Il savait qu'il pouvait compter sur Jeanne, et cela lui donnait la force de continuer. Ensemble, ils pouvaient affronter n'importe quelle épreuve.

Et alors que la nuit tombait une nouvelle fois sur Paris, Pierre s’endormit avec la conviction qu’il finirait par résoudre ce mystère et mettre fin aux ténèbres qui menaçaient la ville.


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