Il faisait froid ce samedi matin dans les allées en travaux du parc Georges Brassens alors que je flânais en fredonnant cette chanson en observant les plus sportifs des riverains, bravant les 3 ou quatre degrés qu’il devait faire, s’offrant une bouffée d’oxygène et de sport mais bien cachés derriere leur masque chirurgical pour les moins aventureux d’entre eux...
Les copains d’abord... c’était un peu ça car je savais que j’allais retrouver mes frères et pour cette tenue spéciale imposée par le confinement et le couvre feu interdisant de se reunir après 20 heures, c’était la seule solution qui s’offrait a nous pour travailler en Loge et non en Skype ce qui je l’avoue ne m’emballait plus vraiment.
Cette chanson de Brassens reflète assez bien pour moi la fraternité maçonnique, cette complicité de tous les instants, ce partage sans concession sans risquer de devoir subir le regard ou le jugement de l’autre, lié seulement a nous par l’initiation, la bienveillance et l’amour fraternel.
J’avancais donc calmement dans ce petit joyaux de verdure au centre du XVeme arrondissement de Paris, emmitouflé avec mon sac et mes decors. Ce serait le première tenue depuis la mise en place du couvre feu. je m’etais attendu a plus de frères mais au final nous n’étions que 8. Le collège des officiers ne serait donc pas au complet... mon role de Maitre des Cérémonies m’imposerait de le dire en réponse au vénérable Maitre lorsque la question me serait posée. Je feuilletai rapidement le rituel pour me remémorer ce qu’il me faudrait dire...les reunions Skype ne sont pas propices à mémoriser son rituel !
Nous eûmes une belle tenue malgré tout avec un frère du rite français venu nous visiter.
Nous eûmes un travail présenté par le frère orateur sur La Lumière rendue à l’apprenti. Mais j’avoue que surtout et bien que nous nous quittâmes sans agapes, ma joie et mon salaire du jour furent surtout dans les retrouvailles avec mes frères ; les copains d’abord !
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