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Chapitre 2

Montmartre 8 Mai 2024


Pierre d'Aumont glissa à travers les rues pavées de Montmartre, le rugissement lointain de la ville endormie résonnant dans ses oreilles. Les premiers acheteurs de baguettes fraîches filaient déjà hors des boulangeries, tandis que les premiers rayons du soleil caressaient les façades colorées des maisons.

Arrivé à la place du Tertre, Pierre déverrouilla son scooter et l'enfourcha, se frayant un chemin à travers les rues étroites de la capitale. Le vent frais de l'aube lui cinglait le visage, chassant les dernières traces de sommeil de son esprit.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, au cœur de Paris, un crime atroce avait été commis. Le corps d'un homme avait été retrouvé dans une ruelle sombre, une scène de carnage macabre qui glaçait le sang des enquêteurs.

Le cadavre gisait nu sur le sol, ses yeux arrachés, laissant derrière eux deux orbites vides et béantes. Sur son torse, des symboles cabalistiques étaient tracés avec une précision chirurgicale, formant un double triangle inversé ensanglanté entouré de glyphes hébraïques. Un compas à pointes sèches avait été retrouvé à côté du corps, laissant supposer un lien avec des symboles maçonniques.

Le sexe fœtal et le pendant de la victime, portant les mêmes symboles, étaient suspendus au-dessus du corps, créant une image saisissante de mort et de perversion.

Alors que les premiers rayons du soleil perçaient à travers les nuages matinaux, Pierre traversait les rues désertes de la ville, ignorant l'ombre qui le suivait pas à pas. Son esprit était déjà en train de formuler des hypothèses, de relier les indices pour former un tableau cohérent de l'affaire. Mais malgré ses efforts, une question persistait dans son esprit : qui était ce tueur impitoyable, et quelles étaient ses motivations ?

La tension était palpable alors que Pierre se frayait un chemin à travers les rues de Paris, son esprit en alerte maximale. Chaque détail de l'affaire le hantait, chaque indice laissé par le tueur était une énigme à résoudre, une pièce du puzzle qui devait être assemblée pour révéler la vérité cachée derrière ces actes abominables.

Enfin, il arriva au quai des Orfèvres, le cœur battant la chamade. C'était ici, dans ce bâtiment emblématique chargé d'histoire, qu'il devait mener l'enquête qui allait le conduire au cœur des ténèbres. Avec détermination, il franchit les portes de la Préfecture de Police, prêt à affronter les défis qui l'attendaient dans sa quête de justice.


Après avoir franchi les portes de la Préfecture de Police, Pierre d'Aumont se dirigea d'un pas déterminé vers son bureau à la Brigade Criminelle. Là, il s'installa derrière son bureau, entouré de dossiers et de rapports, prêt à plonger tête baissée dans l'enquête qui allait le conduire au cœur de l'horreur.

Alors qu'il se plongeait dans ses pensées, son portable vibra sur le bureau. C'était Jeanne, sa compagne, dont le visage rayonnait à travers l'écran. Il décrocha avec un sourire tendre, savourant chaque mot qu'elle murmurait, un doux écho de bonheur dans cette mer de tourments.

"Tu me manques, Pierre," dit-elle d'une voix douce, empreinte de désir. "Je veux que tu reviennes, je veux sentir ton corps contre le mien, te sentir au plus profond de moi. Chacune de tes absences est comme un vide dans mon cœur."

Pierre sentit une bouffée de chaleur l'envahir, un désir ardent de retourner auprès d'elle et de se perdre dans ses bras. Mais au même moment, un autre appel entra, venant du ministère. Le Commissaire divisionnaire François Graudault, un frère du Grand Orient, était à l'autre bout du fil, une présence qui évoquait la méfiance chez Pierre depuis des années.

Avec un soupir résigné, Pierre dut mettre fin à l'appel avec Jeanne, la mort dans l'âme. Il savait que son devoir en tant que commissaire primait sur ses désirs personnels, même les plus intimes.

"Bonjour, Commissaire Graudault," dit-il d'une voix calme mais méfiante. "Quelle est la raison de votre appel ?" OU devrais je dire mon frère ?

La voix de Graudault était grave, empreinte d'une urgence palpable. "Pierre, nous avons un problème. Le crime que tu enquêtes n'était que le premier d'une série. Cette nuit, deux nouvelles victimes ont été retrouvées, avec les mêmes stigmates macabres."

Pierre sentit le poids de l'horreur s'abattre sur ses épaules. Deux nouvelles vies perdues, deux âmes innocentes sacrifiées sur l'autel de la folie humaine. Il prit une profonde inspiration, se préparant mentalement à affronter les ténèbres qui se profilaient à l'horizon.

"Quels sont les détails ?" demanda-t-il d'une voix grave, son esprit déjà en train de formuler des plans pour résoudre cette affaire.

Graudault lui donna les détails des deux nouveaux meurtres, chacun aussi horrible que le premier. Un transgenre transformiste du cabaret Michou, retrouvé pendu avec ses propres testicules dans la bouche, et une prostituée à Pigalle, sa poitrine lacérée avec l'inscription macabre : "Meurs, Lilith, fille du Diable !". Les deux victimes tout comme la première avait un sceau de Salomon tracé sur le torse au couteau avec des glyphes hebraiques et des sigils tracés autour.

Le cœur de Pierre se serra à l'évocation de ces nouveaux crimes, une vague de dégoût et de colère montant en lui. Il savait que le temps était compté, que chaque seconde de retard pouvait signifier une nouvelle victime innocente. Avec une détermination renouvelée, il se leva de son bureau, prêt à se jeter dans l'enfer qui l'attendait.


Pierre raccrocha le téléphone avec un soupir résolu, ses pensées déjà tournées vers l'enquête qui l'attendait. Il savait que le Commissaire divisionnaire Graudault était un homme de confiance, malgré leurs divergences passées. Dans ce monde de ténèbres, il était reconnaissant d'avoir des alliés sur lesquels il pouvait compter. Après tout, au delà des divergences de forme de leurs deux obédiences, ils n'en restaient pas moins des frères sur les colonnes du temple du monde.

"Merci, François mon très cher frère," dit-il d'une voix sincère. Je me rends sur place immédiatement."

Avec une détermination palpable, Pierre se leva de son bureau, ramassant son Glock 19 qu'il glissa soigneusement sous sa veste. Il se dirigea vers la porte, prêt à affronter l'horreur qui l'attendait dans les rues sombres de Paris.

Quelques instants plus tard, il était déjà en route vers le cabaret Michou, son esprit en alerte maximale, analysant chaque détail de l'affaire dans l'espoir de trouver un indice qui le mènerait sur la piste du tueur.

Arrivé sur les lieux du crime, l'atmosphère était électrique, chargée de tension et de peur. Les policiers s'affairaient autour de la scène, recueillant des preuves, interrogeant les témoins, cherchant désespérément le moindre indice qui pourrait les aider à élucider le mystère de ces meurtres horribles.

Pierre se fraya un chemin à travers la foule, son regard scrutant chaque recoin de la pièce à la recherche de quelque chose qui aurait pu échapper à l'attention des autres enquêteurs. Le corps du transformiste était suspendu au plafond, une vision macabre qui hantait déjà ses cauchemars. Il prit une profonde inspiration pour se calmer, se concentrant sur la tâche qui l'attendait.

Alors qu'il s'approchait de la scène de crime, il remarqua un détail qui attira son attention : une inscription gravée sur le mur, à côté du corps. C'était un symbole maçonnique, un pentagramme entouré de glyphes mystérieux. Son esprit s'embrasa d'excitation alors qu'il se rendait compte que cette affaire était bien plus complexe qu'il ne l'avait d'abord imaginé.

Avec un mélange de détermination et d'inquiétude, Pierre se prépara à plonger tête baissée dans l'enquête qui allait le mener au cœur des ténèbres. Chaque minute comptait, chaque indice était crucial dans sa quête de justice.



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